


Foutaises de Papillons raconte avec humour, sans fards, les déboires d’une jeune femme. Ses rencontres éphémères dans des bars parisiens, ses ivresses nocturnes, ses histoires de cul sans lendemain.
Foutaises de papillons ce sont aussi ces émotions passagères proches du sentiment amoureux. Ces papillons dans le ventre comme des étincelles d’espoir avant la descente, le désenchantement, la gueule de bois du jour d’après.
Comme ces rencontres, le spectacle se déroule au comptoir, dans les bars de Paris. Camille et Félix accompagnent en musique trois comédiennes qui interprètent trois facettes de la même femme.
Un spectacle de textes et de chansons. Un spectacle miroir où les comédiennes donnent l’illusion de faire partie du public alors que le public, les clients du bar sont pris à partie et se confondent avec la fable.
Foutaises de Papillons est un spectacle aux apparences trompeuses et aux proportions démesurées.
Je me suis inspirée, comme on peut s'en douter, de mes propres déboires amoureux, peines et déceptions affectives, histoires sans but et sans lendemain. Mettant des mots sur des émotions souvent indigestes pour exorciser, passer à autre chose. Des ritournelles brèves, comme ces histoires, ont vu le jour. L'accompagnement de base à la guitare semblait couler de source.
Au début j'interprétais mes chansons, seule sur scène avec ma guitare ou mon piano. D'après les premiers retours, essentiellement féminins, on se reconnaissait dans ce que je délivrais de plus intime; les histoires se ressemblaient, parfois de façon troublante. De là est né l'idée d'en faire un spectacle en textes et en chansons et de faire jouer des comédiennes.
Foutaises de Papillons s'est étoffé dans le cadre d'un atelier d'écriture dirigé par Joseph Danan à Paris III. Je jubilais à raconter, écrire et jouer ces rencontres incongrues, les scènes d'abordage chaotique ou risibles, les multiples lapins, les premiers rendez-vous pathétiques. Le romantisme, le côté fleur bleue de cette grande consommatrice d'hommes qui cherche après tout comme tout le monde : l'Amour. Cette Sisyphe du comptoir qui jure chaque matin que l'on ne l'y reprendra plus, qu'elle ne se fera plus avoir, qu'elle « ne veut plus jamais revivre cela »…
Regard cru mais tendre sur cette héroïne du quotidien et, à travers elle, sur toutes les femmes. J'ai esquissé les portraits de trois personnages que tout oppose à priori ; dans leur manière d'être face aux hommes, face à la société, dans leurs mœurs, leurs façons de vivre. Pourtant, elles ne sont pas si éloignées les unes des autres. Leurs voix et la mienne se confondent pour former une seule voix. Une seule et même femme, ambivalente, complexe, trompée tout autant que trompeuse, désabusée et pourtant pleine d'espoir.
Les Russes disent l'espoir meurt en dernier. Tchin !